Je reconnais que, par nature, j’ai toujours
aimé les difficultés. Je prenais plaisir à les vaincre, à relever
des défis. Par exemple, à l’Université Laval, j’ai formé un
quatuor vocal, les Quatre-Jean avec trois amis qui possédaient des
voix superbes (Jean-Marie, Jean-François, Jean-Charles) mais
aucune con- naissance musicale. Je les ai amenés en concours et
nous avons gagné à la radio de Québec.
Par contre, un vendredi soir, j’ai
accepté de donner un concert deux jours plus tard avec un chœur qui n’existait
même pas. J’ai regroupé les douze meilleures voix de la ville de
Québec. Une seule pratique le dimanche matin, le concert était donné
le même soir sans aucune erreur. Par la suite, nous avons fait une
tournée provinciale de quinze concerts et nous avons été invités à
chanter au Petit Colisée de Québec devant un auditoire de 7.000
personnes. Rien n’est impossible.
Mais ce n’est pas pour défier le Collège
ni pour me cacher de lui, comme ses membres ont pu le penser, que j’ai
décidé d’ouvrir une clinique en Haïti. C’est un chercheur de
New York, le Dr Michael Lévi célèbre gynécologue, directeur de l’O.B.G.Y.N.
de New-York (clinique qui réunit quarante-quatre médecins) qui m’a
incité à ouvrir une clinique de thérapie à Pétion-Ville, Haïti.
J’y ai tenu cinquante cliniques où les
patients m’arrivaient de tous les coins du monde, spécialement du
Canada, des États Unis et de l’Europe. J’y ai traité une patiente
du Manitoba dirigée par un médecin européen, une autre de Colombie
Britannique, diabétique, une chanteuse d’opéra américaine, des
hommes d’affaires de France, de Suisse, d’Italie, de Russie, un
bonze de la haute couture britanique, une artiste espagnole, une jeune
actrice italienne, référés à moi par des médecins, des écrivains,
dont j’ignorais même le nom.
OUVERTURE
D’UN CENTRE DE RECHERCHES ET DE THÉRAPIE CELLULAIRE AUX ANTILLES
Au début d’octobre 1978,
je me rendais rencontrer à New York, sur soninvitation, le Dr Michael
Lévi, professeur à l’Université Columbia, détenteur de dix-sept fellows
en obstétrique, en gynécologie, en chirurgie, en oncologie, en
immunologie, etc., reconnu comme sommité médicale internationale. Il
vint m’accueillir avec beaucoup d’amabilité à l’aéroport, m’emmena
visiter sa clinique à Brooklyn et me présenta à quelques-uns uns des
quarante-quatre médecins qui travaillent avec lui.
Ce grand chercheur, à l’affût de la
découverte médicale, désirait en savoir plus long sur la
Thérapie Cellulaire qui le fascinait déjà.
C’est grâce à lui que le fameux
médicament contre le cancer, le laetryl, était déjà accepté dans
dix-sept états aux États-Unis. Il réservait déjà une place
importante à la Thérapie Cellulaire dans l’éventail des traitements
actuels du cancer.
Une décision fut prise le jour même de
fonder un Centre de Thérapie Cellulaire en Haïti où des recherches se
poursuivraient sous sa supervision.
Un de ses élèves, spécialiste en allergie
et en médecine interne, professeur à l’Université de
Port-au-Prince, nous offrait sa collaboration: C’était le Dr Serge
Conille, médecin personnel du Président de la République.
C’est ainsi qu’une semaine plus tard je m’envolais
vers Haïti avec un couple très charmant. Le notaire Roger Munn de
Buckingham accompagnait son épouse souffrant d’asthme et d’arthrite.
Ce fut ma première patiente en Haïti (voir: maladies respiratoires cas
# 16 et maladies rhumatismales cas # 13.)
Le Dr Serge Conille en était à sa première
expérience en T.I.C.: Il ouvrait des yeux émerveillés. Il avait pu
examiner la patiente avant et après le traitement et avait pu constater
avec moi "une amélioration fantastique qui dépassait les
espérances de la médecine connue".
MON
ATTITUDE FACE À LA RECHERCHE
L’esprit de recherche devient comme une
seconde nature quand un médecin d’une région éloignée se
retrouve seul face à des problèmes nouveaux ou qui n’ont pas été
suffisamment abordés dans ses études médicales.
C’est ainsi que j’ai découvert par ma
propre expérience l’usage du Butazolidine, de la compagnie
Geigy, dans les cas de phlébites, d’hémorroïdes et de
thrombophlébites. Je l’utilisais déjà depuis une bonne dizaine d’années
dans ces cas lorsque j’ai lu un article américain le déclarant: "nouvelle
découverte."
N.B.: Ce médicament merveilleux a
disparu de la carte depuis 1992.
À force de recherches, j’avais mis au
point une technique pour assécher et traiter les ulcères variqueux,
bête noire des dermatologues. Les patients accouraient des régions
voisines, même de la métropole, passaient une dizaine de jours et s’en
retournaient améliorés et heureux.
Je me souviens par contre d’un cas
réfractaire au traitement... . Chaque matin, il revenait au bureau avec
un pansement humide et une peau graisseuse. Ce n’est qu’après une
dizaine de jours que j’ai saisi l’astuce de mon patient. Bon
croyant, il était revenu de l’Oratoire Saint-Joseph avec une petite
bouteille d’huile que lui avait conseillé le bon frère André,
cousin de mon père.
C’est ainsi également que j’ai pu,
stimulé par l’esprit de recherche, parfaire la Thérapie Donatienne
de Pérez et y découvrir la Médecine de l’Espoir: Une
approche intelligente pour traiter de façon holistique la personne
humaine tout entière.
AUTO-HÉMOTHÉRAPIE
DANS LES CAS D’HERPÈS
Le sida a redoré le blason du système
immunitaire un peu relégué aux oubliettes. Depuis son apparition, on
parle maintenant couramment d’autodéfense de l’organisme, de virus,
d’antigènes, d’anticorps.
L’herpès labial de type 1, appelé
communément feu sauvage, est un problème vieux comme le monde.
Il est relié de très près par ses souches à l’herpès génital, de
type II.
Quelques années avant la découverte en 1973
ou 1974 du zovirax (acyclovir) médicament antiviral, pour lequel une
subvention de 17 millions de dollars a été versée, j’ai mis au
point par moi-même un traitement pour l’herpès labial qui ne coûte
rien et qui n’a aucun effet secondaire ni aucune contre-indication.
Une dame dans la trentaine me consultait
depuis des années pour un herpès labial qui durait depuis 12 ans.
Trois dermatologues et un allergologue ne trouvaient aucune solution à
son problème.
Désireux d’aider cette patiente, je me
creusais la tête depuis longtemps lorsque l’idée me vint que son
sang contenait des antigènes contre lesquels il fallait trouver une
façon d’agir: En injectant des antigènes, le système produirait
probablement des anticorps.
Je me souvenais avoir entendu parler d’hémothérapie,
qui consiste à traiter quelqu’un avec son propre sang, mais j’en
ignorais totalement la technique. Je débutai donc avec une dose de un
cc, puis de deux, puis de quatre cc et j’ai enfin adopté la dose de
dix cc dans ma pratique avec des résultats spectaculaires. Je
prélevais 10 cc de sang dans la veine et je les redonnais
intra-musculairement dans le muscle fessier, sans plus. Les lésions s’asséchaient
en deux ou trois jours et la douleur disparaissait ordinairement le jour
même. J’en ai la preuve avec une bonne centaine d’autre cas.
Quant à l’acyclovir, médicament
dispendieux (coûteux) aux propriétés curatives supposément si
extraordinaires, il n’a pas réglé le problème tel que prévu. Il
ne fait que le diminuer sans le solutionner. L’ordonnance est à
répéter chaque mois et il faudrait prendre un abonnement à vie.
Je rencontre à l’occasion d’anciens
patients que j’ai traités il y a 20 ans et plus. Ils sont tout fiers
de me dire qu’ils n’en ont plus jamais souffert.
Voilà comment se fait la découverte. Je n’ai
pas l’expérience d’un nombre suffisant de cas pour affirmer si l’auto-hémothérapie
est effective ou non dans l’herpès génital, mais j’en ai l’intuition.
Le garde en mémoire le cas d’une jeune
femme dans la trentaine, qui en souffrait depuis six ans et que j’ai
traitée en T.I.C. en association avec l’auto-hémothérapie. Elle n’en
a plus souffert comme par le passé.
LA
MALADIE FERAIT-ELLE VIVRE PLUS QU’ELLE NE TUE?
Des sommes astronomiques, des milliards de
dollars, sont recueillis à cœur d’années de par le vaste monde pour
la recherche, quelles qu’en soient les origines: donations,
subventions gouvernementales, nationales, internationales, téléthons,
marchethons, cyclothons, organisations de toutes sortes et que sais-je
encore... ?
C’est tantôt le cancer, le sida, les
allergies, la sclérose en plaques, la paralysie cérébrale, l’ataxie
de Friedreich, l’Alzeimer, la dystrophie musculaire, la
schizophrénie, l’épilepsie, l’hémiplégie, l’asthme, l’arthrite
et les rhumatismes, la migraine, le psoriasis, le Parkinson, les
maladies vasculaires, la fibrose kystique, la maladie de Huntington et j’en
passe encore autant!
Avec les miettes des centaines de milliards
récoltés et dépensés dans les centres de recherches subventionnés, des
chercheurs solitaires qu’on ignore trop souvent, pourraient aussi
apporter d’appréciables éléments de solution à ces problèmes
désespérants dont je viens d’énumérer une liste non exhaustive.
CURE DE 14 JOURS
EN HAÏTI
Les cures duraient ordinairement quatorze
jours, comprenant deux traitements majeurs à base d’insuline et dix
traitements mineurs. Il est évident que certaines maladies plus graves
ou plus rebelles nécessitaient parfois plus que deux semaines de
traitement. On ne peut pas toujours corriger en si peu de temps une
condition qui a mis de 25 à 20 ans à s’installer.
Mais on savait toujours dès les premiers
jours si le traitement était effectif, et de fait, il apportait une
amélioration dans plus de 90% des cas, enrayant à un degré plus
ou moins important la maladie et ses symptômes.
Il faut garder en tête que la plupart des
patients qui ont eu recours à la T.I.C. étaient des malades chez qui
la médecine conventionnelle avait échoué ou n’avait pu enrayer la
totalité des problèmes. La T.I.C. est, elle aussi, expérimentale tout
comme la médecine conventionnelle, mais elle réussit mieux.
UNE CLINIQUE
UNIQUE AU MONDE
Cette clinique d’une conception nouvelle
répondait à l’image que je m’étais toujours faite de la
clinique idéale.
Au lieu de l’ambiance austère pas toujours
accueillante de nos hôpitaux, les patients se retrouvaient dans une
villa splendide à flanc de montagne, dans un décor féerique et
enchanteur avec vue panoramique, loin du bruit, de la poussière, de la
foule et de l’extrême chaleur tropicale.
"C’est un rêve!" Disaient les
malades en arrivant. Ils commençaient déjà à oublier leurs
problèmes et leurs maladies.
La tranquillité, l’ambiance relaxante, la
courtoisie, le sourire de rigueur pour tous, la musique reposante, la
piscine, les divertissements, les "excursions avec le docteur"
en ville, au marché, à la plage, en montagne, les conférenciers
invités de Margary Chamy, professeur en Sciences de vie aux
États-Unis, tout était axé sur le mieux-être physique, émotionnel,
mental et spirituel pour recommencer une nouvelle vie.
Sur le plan professionnel, rien n’était
négligé: la présence d’un médecin vingt-quatre heures sur
vingt-quatre, des infirmières qualifiées, un personnel affable, un
masseur expérimenté, les traitements sur place, la disponibilité de
tests supplémentaires au besoin, mais avant tout, une médecine plus
humanisée où on ne traite plus la maladie mais le malade, la
personne qui en souffre.
L’ATMOSPHÈRE
QUI RÉGNAIT EN CURE
En cure, personne n’avait le droit de
parler de sa maladie avec les autres patients: Chacun en avait assez de
ses problèmes sans se faire harceler par ceux des autres. Le mot d’ordre
était donné dès le début.
La seule personne avec qui ils avaient le
droit d’en parler, c’était avec moi, leur médecin. Tous les jours
je faisais une petite conférence sur un sujet d’intérêt commun, qui
se terminait ordinairement en forum. Parfois, je leur suggérais de
poser des questions par écrit, ce qui conservait l’anonymat.
Le rire était de rigueur. Une blague n’attendait
pas l’autre. C’était un peu la "CURE DU RIRE." C’est
au milieu des éclats de rires que j’ai depuis longtemps aimé passer
mes messages. Je puis être aussi sérieux que j’aime badiner, c’est
beaucoup dire. J’aime être sérieux sans me prendre au sérieux.
En Haïti, on aurait semble-t-il préféré
que je ne demeure pas avec mes patients à ma clinique, question de
standing professionnel, mais pour moi, c’était contraire à la
conception que j’en avais.
Il faut connaître parfaitement son monde,
voir sa façon de s’alimenter, son mode de vie, son humeur, sa façon
de penser, d'être, de se divertir. Je voulais être avec eux
vint-quatre heures sur vingt-quatre, pour les rassurer, être
disponible, voir à la gérance, à l’entretien, à la propreté, à l’approvisionnement,
à la diète, aux sorties avec eux, à l’organisation de leurs loisirs
et surtout à leur mieux-être. Je puis dire que j’étais là à
temps "plein".
Du côté médical, je dois dire que ce n’était
pas une sinécure... . Chaque cas était revu chaque jour, analysé,
modifié, longtemps réfléchi. Je passais tous mes moments libres le
jour et une grande partie de mes nuits à penser aux traitements, à les
préparer. Imaginez un peu ce que cela peut représenter de
responsabilités, de concentration, d’heures de travail quand vous
avez jusqu’à vingt-trois patients à la fois. Cela ne s’est produit
qu’une seule fois. Les groupes étaient habituellement de huit à
quatorze patients. Je m’arrêtais quand je n’en pouvais plus et rien
de fâcheux ne m’est jamais arrivé.

LA
THÉRAPIE INSULINO-CELLULAIRE
NON NOVA SED NOVE
La médecine n’est pas une science
mathématique. En médecine, deux et deux ne font pas
nécessairement four, mais parfois un, trois, dix, car chacun est malade
et réagit à sa façon, selon ses antécédents, son tempérament, son
âge, son sexe, son terrain, son hérédité, sa constitution, sa propre
autodéfense, son mode de vie, ses habitudes, son alimentation.
La médecine n’est pas une science à
tiroirs. Il n’existe pas de traitement déjà tout préparé pour
chaque maladie. Il faut en trouver un pour chaque malade.
Je puis affirmer qu’en 19 ans, je n’ai
jamais appliqué le même traitement à deux personnes différentes pour
le même genre de maladie. Je me souviens de ces trois cas de psoriasis
traités le même matin dont les traitements variaient à 70%.
On ne réagit pas de la même façon aux
mêmes traumatismes, aux mêmes infections, aux mêmes médicaments. Il
faut donc connaître non seulement la nature des troubles, mais l’individu
qui en est affecté, ce qui suggère un traitement personnel approprié
à chaque malade. Souvent l’organisme se défend tout seul: On a
déjà dit qu’il est mille fois plus intelligent que n’importe quel
médecin! Heureusement!
Non nova sed nove, c’est la devise que
j’avais choisie alors que j’étais maire de Ferme-Neuve et qui
figure aux bas des armoiries de mon village. Elle veut dire: "Rien
de nouveau, mais d’une façon nouvelle".
Cette devise s’applique curieusement à la
T.I.C. On utilise les mêmes médicaments qu’en médecine
conventionnelle, les meilleurs qu’on puisse trouver, quel qu’en soit
le pays d’origine. L’administration de ces médicaments se fait par
les mêmes voies: orale, sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse,
locale, vaginale ou rectale.
Mais le choix, la combinaison synergique (un
médicament en potentialisant un autre), l’administration de cette
médication ainsi que la façon nouvelle de considérer le malade et ses
maladies, tout cela relève d’une technique nouvelle en médecine. Ce
n’est pas révolutionnaire, mais évolutionnaire.
Lorsque nous est révélé en médecine un
procédé nouveau qui bouscule notre formation professionnelle, qui nous
dérange, qui peut non seulement soulager mais parfois guérir, on est
porté, par méfiance ou par fidélité à la tradition ou par
crainte des autorités, à se taire, à le couvrir de ridicule comme
d’un éteignoir.
CE QU’EST
LA THÉRAPIE CELLULAIRE
Étant le seul médecin au monde qui ait
pratiqué cette thérapie, à part les docteurs Donato Pérez, père,
fils et petit-fils, j’essaierai de vous la faire voir sous
différentes facettes et différents angles: Ce sont les miens.
Elle est indéfinissable à cause de ses
résultats souvent inespérés, imprévisibles. Elle est de plus en plus
compréhensible, au fur et à mesure qu’on la pratique. J’ai
vraiment hâte que le monde médical y jette enfin les yeux et nous aide
à en découvrir ce qui reste encore voilé.
C’est une médecine logique basée sur
l’observation et le raisonnement. Elle s’attaque aux causes
médicales qui sont multiples plutôt qu’aux effets.
Il existe toujours un problème sous-jacent,
une correspondance psychique à tout état physique qui s’installe.
Avec le patient, nous essayons de le découvrir et de le conscientiser
à cet état de chose.
C’est une médecine incroyablement rapide,
dont les effets se manifestent souvent en quelques heures, toujours en
dedans de deux jours.
C’est une médecine multidisciplinaire
qui accepte et se réfère à toutes les données positives de la
science médicale et paramédicale, à toutes techniques susceptibles d’améliorer
l’état du malade. Car le patient forme un tout, une seule entité
dans son évolution vers la santé ou la maladie.
C’est une médecine holistique qui
traite tout l’être à la fois avec ses divers problèmes: physiques,
émotionnels, mentaux, spirituels, héréditaires ou personnels.
Cette nouvelle approche globale de l’homme
est très différente de celle des nombreuses spécialités de la
médecine qui se partagent le corps humain morceau par morceau, organe
par organe, système par système.
Notre façon de considérer et de
désintoxiquer tout le corps en même temps (nous y reviendrons), et d’affronter
plusieurs organes à la fois dans un même traitement ne sourit pas aux
défenseurs de la médecine spécialisée. Les différentes
spécialités peuvent difficilement accepter qu’on puisse s’ingérer
et réussir dans leurs domaines respectifs: respiratoire, locomoteur,
circulatoire, allergique, digestif, génito-urinaire, dermatologique,
neurologique ou autre, pris un par un ou plusieurs à la fois.
Une maladie chronique n’est ordinairement
jamais isolée: Les autres systèmes sont le plus souvent impliqués
à différents degrés. C’est ce qui fait la force de cette
médecine de demain.
C’est une médecine efficace qui traite
vraiment l’être malade au fond de lui-même plutôt que de s’acharner
à faire disparaître les symptômes apparents. Avec les jours, les
semaines, les résultats se font vraiment sentir et persistent tant
que le patient ne retourne pas à son ancien régime de vie.
C’est une médecine personnalisée car
chacun est malade à sa façon et doit être traité en tenant compte de
ses propres caractéristiques héréditaires, familiales, personnelles,
allergiques, alimentaires ou autres.
C’est surtout une médecine très humaine
qui traite les malades plutôt que les maladies, parce qu’elle n’oublie
pas l’être humain qui se cache derrière la maladie, qui se blottit
derrière les symptômes, qui désespère, qui souffre et qui pleure. C’est
une réponse au cri d’alarme du professeur Lebos qui reproche à
la médecine d’être déshumanisée.
C’est une médecine simple, tellement
simple que les observateurs se refusent à y croire, même si les
résultats sont là. Car ils y sont là, réellement, et c’est ce
qui compte. Il n’y a pas de miracles, mais des résultats
révélateurs, impressionnants, souvent spectaculaires. Il y a des
échecs, mais aussi des succès indiscutables.
C’est une des grandes médecines au monde
capable de traiter si rapidement tout l’organisme à la fois.
C’est une médecine sûre qui ne
provoque aucune réaction secondaire (intolérance, anaphylaxie,
allergie, intoxication) et sans effet iatrogène.
En somme, c’est une cure de
désintoxication globale, doublée d’un traitement spécifique curatif
pour chaque maladie, quelle qu’en soit le nombre, et appuyée d’une
cure de non-réintoxication.
Car si le patient continue à manger comme un
glouton, à boire comme un zombie, à fumer comme une cheminée, et à
brûler la chandelle par les deux bouts, sans modifier son schéma de
vie et de pensée, il retombera nécessairement dans les mêmes erreurs
qui ont engendré les mêmes maladies, les mêmes problèmes.
RENCONTRE
AVEC FERNAND SEGUIN, BIOCHIMISTE
Le 14 mai 1977, j’ai eu la chance, le
bonheur et l’honneur d’avoir un entretien de plus de quatre heures
sur la T.I.C. avec Fernand Seguin à sa résidence de
Saint-Charles-sur-Richelieu. Ce célèbre biochimiste, décédé
récemment, a reconnu à cette thérapie un effet de stimulation sur
le système immunitaire. Le bulletin de la Corporation des Médecins du
Québec en témoignait dans son édition du 7 décembre 1977. "C’est
très prometteur dans l’histoire de la médecine," affirmait
Fernand Seguin.
N’étant que simple omnipraticien, j’avais
beaucoup de difficulté à saisir le mécanisme d’action de cette
thérapie que je pratiquais et je lui demandai d’éclairer ma
lanterne. Voici l’explication qu’il me donna.
"L’administration d’insuline
provoque une diminution de la concentration du sérum sanguin, ce qui
permet une exosmose, i.e. un déversement des déchets intercellulaires
dans le plasma. Parallèlement, avec l’application de la T.I.C., en
augmentant la concentration moléculaire du plasma, il se produit une
endosmose, ce qui explique l’activité décuplée de cette thérapie.
L’insuline, précisait-il, favorise les
échanges entre les cellules, permet d’en chasser les toxines et d’y
faire pénétrer la médication nécessaire pour en rétablir l’équilibre."
"J’ai comme l’intuition, me
disait-il, qu’on est très près de la solution que recherche la
médecine actuelle depuis plus de cinquante ans dans sa lutte contre le
cancer.
Car lorsqu’on ne meurt pas de son cancer,
on meurt des effets toxiques secondaires de la chimiothérapie qui ne
peut utiliser que des doses toxiques.
La radiothérapie, vous le savez bien, brûle
les cellules de façon irréversible et rend toute nouvelle circulation
sanguine impossible. Quant à la chirurgie, continuait-il avec une
petite moue, elle semble avoir perdu tout respect de la personne
humaine.
Le mécanisme d’hypoglycémie que vous
déclenchez avec l’insuline, jumelé à l’administration d’un
médicament en même temps que le glucosé hypertonique, active la
vitesse d’exosmose et d’endosmose. Cela permet de diminuer
notablement les dosages des médicaments utilisés. Ce serait très
intéressant de vérifier expérimentalement les phénomènes tels que
je les comprends logiquement.
En simplifiant les doses, c’est logique,
ça diminue leur toxicité, leur intolérance, leurs effets secondaires,
leurs interactions, leurs risques d’allergies, d’anaphylaxie, leurs
effets iatrogènes. Voyez-vous, docteur, me disait-il, ce que cela
pourrait apporter dans le traitement du cancer et de combien d’autres
maladies?
Vous savez que depuis cinquante ans,
continuait-il; (je le lisais dans un article de Peter Chodka), la
médecine n’a peut-être que 5% d’amélioration dans son traitement
du cancer, malgré les pas de géant dans les techniques pour en
découvrir l’existence.
Vous avez le devoir, me répéta-t-il, de
contacter le Collège des Médecins et de les mettre au courant de ce
que vous avez appris de cette thérapie. Moi-même, je ne la connaissais
pas; CETTE DÉCOUVERTE, C’EST UNE BOMBE, croyez-moi. C’est ce que la
médecine recherche depuis des années au prix de centaines de millions
de dollars."
Je lui fis part de mes vains efforts pour
intéresser le Collège à cette thérapie. Il se montra très déçu de
leur attitude et me promit de s’en occuper personnellement. Il me dit
avoir un bon contact au Collège, avec le Dr Augustin Roy.
Il termina en me disant: "Si jamais on
trouve un médicament qui peut potentialiser les autres médicaments au
point de pouvoir les utiliser sans toxicité, sans effets secondaires
indésirables, cela vaudra le prix Nobel. Je souhaite qu’on puisse
prouver sur le plan scientifique que l’insuline a cette propriété
que je devine.
Je me souviens avoir entendu le Dr Augustin
Roy faire la même déclaration à la télévision en 1977.
Pour ma part, je n’ai rien découvert sinon
l’existence de cette thérapie. Il m’a fallu plus de courage que d’audace
et de témérité pour poursuivre seul mes recherches, dans un coin
reculé du pays, et suivre la voie que me dictait ma conscience
professionnelle. Je ne pouvais pas accepter dans mon for intérieur de
capituler devant la maladie.
Me rappelant la phrase lapidaire de Roosevelt
sur la réussite, je me suis dit également: Si personne n’essaie,
on ne saura jamais.
Je termine par cette pensée: Il y a des
gens qui font le tour de la terre pour trouver finalement chez le voisin
ce qu’ils cherchaient en vain.
La thérapie est là! On n’a qu’à ouvrir
les yeux!